Conseil Municipal du 22 septembre 2022 – Délibération n° 2 : sur le principe d’une DSP pour la restauration collective.

Intervention de M. Denis Grandjean, adressée à la majorité municipale représentée par M. Gérard Gazay.

Reprendre les avantages exprimés et montrer qu’ils ne sont pas propres à une gestion déléguée du service :

  • équité des prix selon le QF = idem en gestion publique
  • égalité qualité des repas = idem gestion publique…
  • respect loi EGALIM = idem gestion publique…


Seul l’argument de transfert de responsabilité semble être intéressant pour la ville mais est-ce bien raisonnable de transmettre la responsabilité de la qualité et de la sécurité alimentaire à une entreprise plutôt que de l’exercer en tant que service public.

Sur l’argument économique, et nous ne doutons pas que c’est le plus important pour vous, aucune étude comparative n’est portée à notre connaissance entre le coût de la délégation et celui qui incombait à nos finances avant 2016. On gère à vue.

Sur l’argument de la qualité, vous vous apprêtez à déléguer la confection de plus de 500 000 repas par ans pour 5 ans, avec pour seuls éléments les rapports d’activités. Des rapports indigents qui arrivent plus d’un an après la fin de l’exercice où les seules études qualités présentées sont celles faites par le délégataire lui-même, dans des conditions contestables…

Mon collègue du groupe Rassemblé.e.s y reviendra.

Sur l’argument de la faisabilité d’un retour en régie publique, vous nous opposerez que la ville aurait perdu les compétences permettant de gérer sa propre cuisine centrale. C’est, en partie, vraie… la faute à qui… cependant, le retour en régie est possible car il pourrait s’appuyer sur une reprise du personnel du délégataire et le réemploi, dans leur métier, d’agents de la ville qui, bien que cuisinier, exercent, aujourd’hui, au service propreté, au service technique ou à la police municipale… bien des villes ont eu le courage de reprendre la maîtrise des coûts et de la qualité des repas servis aux enfants de leurs communes. Nice l’a fait des 2015, année où vous décidiez le contraire contre l’avis des agents de la ville et des usagers de nos cantines représentés par leurs parents en colère.

La restauration collective porte des enjeux de qualité et de sécurité alimentaire pour les enfants des crèches, pour les élèves des écoles, pour les étudiants de notre ville, pour les agents municipaux, pour les personnes âgées que nous hébergeons.
Nous pensons profondément que ces enjeux ne doivent pas être déléguer. Nous portons l’idée qu’ils relèvent du service public seul à même de garantir une qualité et une sécurité de la restauration collective à la hauteur de ce qui est attendu par la population.

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